Lettre précédente : Lettres à Lisette (1)
« L’Odyssée de Jacob » :
Itinéraire de Jacques-Jacob EHRENKRANZ
2.
du 13 octobre 1942 au 17 octobre 1943
Pavant, 12-21 janvier 2017
Chère Lisette,
Reprenons l’odyssée de votre papa que nous avons laissé en 1942, avant qu’il franchisse la frontière espagnole. Rappelons que Jacques-Jacob Ehrenkranz était toujours officiellement militaire après avoir été soigné au Val-de-grâce comme rapatrié sanitaire des stalags allemands en octobre 1941. Nous savons qu’il obtint une permission à compter du 26 aout 1942 après sa longue convalescence. Il en profita pour entrer dans la clandestinité et combattre les criminels qui venaient de faire déporter votre mère, Germaine-Gitla, le 18 septembre 1942 vers une destination inconnue d’où on ne recevait aucune nouvelle.
Jacques voulait rejoindre les Forces Françaises Libre en passant par l’Espagne grâce à une femme déterminante dans son destin de résistant : la comtesse Marguerite Corisande Alexandrine Marie de Gramont dit Margot. Où et dans quelle circonstance votre père la rencontra ? A Paris ou dans le sud-ouest de la France ? Une indication importante est portée sur un document signé[1] du 10 juin 1945 où il était recensé comme agent par le B.C.R.A. depuis janvier 1942 (Bureau Central de Renseignement et d’Action créé en juillet 1940 par le général de Gaulle à Londres). Nous pouvons raisonnablement cibler à cette époque les contacts pris entre votre père et la comtesse. Complétons par les souvenirs de l’enfant que vous étiez Lisette, faisant sa mue de jeune adolescente dans les premières années d’après-guerre qui se repaissaient des histoires contées sur les Gramont par votre mentor et des images encore bien vivaces dans votre mémoire de ces endroits si élégants que vous côtoyèrent avant votre départ pour Israël en 1950. Alors, avant de poursuivre l’odyssée de votre père, dévoilons quelques connaissances glanées sur Margot.
Elle est née le 15 janvier 1920 à Paris, issue d’une longue lignée aux nobles armoiries dont le duché-pairie de Gramont se situe dans l’actuel département des Pyrénées-Atlantiques, autour du village de Bidache (à une trentaine de kilomètres à l’est de Bayonne). Son grand-père fut Antoine XI Alfred Agénor de Gramont (1851-1925), duc de Guiche puis 11e duc de Gramont en 1880. Il eut trois enfants après un second mariage avec Marguerite de Rothschild (1855-1905), de la branche de Francfort. Le plus jeune d’entre eux, Louis-René, comte de Gramont (1883-1963), épousa à Paris en 1916 Antoinette de Rochechouart-Mortemart (1893-1972). Deux enfants naquirent de ce mariage : Philippe, né en 1917, décédé à 23 ans dans les premiers combats des Ardennes le 11 juin 1940 ; et Margot, née dans la capitale française comme son frère aîné. Voici les deux seuls portraits que j’ai pu trouver sur Internet, peints en 1928 par l’artiste austro-hongrois devenu citoyen anglais à l’aube de la première guerre mondiale, Philip Alexius de Laszlo (1869-1937) :

Margot et Philippe de Gramont, 1928. Philip Alexius de Laszlo. By: Natasha Wallace, JJS Gallery. Copyright 1998-2003, all rights reserved :
http://www.jssgallery.org/Other_Artists/Philip_Alexius_de_Laszlo/Louis_Rene_Comte_de_Gramont_Children.htm
Lisette, je dois vous avouer que je suis assez surpris du peu d’information que l’on peut trouver en France sur cette femme libre, moderne et exceptionnelle, côtoyant de beaux esprits dans les mondanités artistiques ou diplomatiques de l’après-guerre parisien. N’en démordent ses fréquentations : Louise de Vilmorin, femme de lettres, la romancière britannique Nancy Mitford, les diplomates Duff Cooper ou Gaston Palewski, et bien sûr son futur mari qu’elle épousa en 1952 : Philippe de Gunzbourg, figure de la résistance en Dordogne, juif d’origine russe. Les exploits de la comtesse Margot pendant l’occupation nazie sont indéniables, en témoigne ses décorations après la guerre mais surtout c’était son infatigable implication dans les réseaux d’évasions vers l’Espagne. Et la principale ligne que Margot utilisait pour faire évacuer tous les persécutés du nazisme partait de Ciboure où nous retrouvons deux grandes héroïnes basques dont les noms ne nous sont pas inconnus : Aguirre mère et fille, Catherine et Joséphine. A quelques kilomètres de la frontière espagnole, en contact avec plusieurs réseaux, elles hébergeaient et nourrissaient toutes les personnes confiées avant la traversée de la frontière avec l’un de leur légendaire passeur : Florentino Goicochea (Goikoetxea)[2].
On pourrait se demander d’où vient cet attachement de votre père avec les premières marches pyrénéennes ? Je suis trop tenté de dire que les mois que passa votre papa à Barcarès (de novembre 39 à mai 1940) et les contacts qu’il noua à Paris depuis son arrivée en France en 1920 furent déterminants pour les liens de confiance qu’il tissa avec plusieurs des protagonistes de la Résistance que nous évoquons dans ces lignes. Dès lors, il n’est pas étonnant, comme le confirme le capitaine Dutailly dans un rapport de 1966, que votre père se dirigea clandestinement vers Perpignan dans l’espoir de rejoindre les FFL via l’Espagne une fois sa permission accordée fin aout 42. De la comtesse de Margot à Catherine « Katelina » Aguirre, il n’y a qu’un pas que Jacques-Ehrenkranz a franchi en passant clandestinement pour la première fois la frontière avec de faux-vrais papiers sous l’identité de Jean Montégui : le 13 octobre 1942. A cette date-là il savait que sa femme avait été envoyée dans un train vers une destination inconnue depuis le 18 septembre. Le cœur lourd et la rage au ventre, il décida de combattre par tous les moyens les nazis et leurs collaborateurs avec toutes les cordes de son arc : l’expérience du feu, la souffrance de l’internement, ses connaissances polyglottes (allemand, français, polonais, russe et espagnol) le courage et la séduction.
Les archives dévoilent peu de choses entre ce premier passage au pays basque espagnol et son incorporation officielle dans le réseau de renseignements NANA le 1er juillet 1943. Toutefois Lisette, des éléments corroborent ce que vous m’aviez confié dans nos correspondances en 2013 lorsque je rédigeais le chapitre de mon livre concernant l’histoire de votre famille.
Dès son arrivée dans la capitale espagnole, Jacques réussit à tisser des liens avec des notables de la ville. Séducteur et comédien hors pair, il établit des rapports étroits avec le chef de la police. Ami le jour, discutant autour d’un verre comme les meilleurs amis du monde, l’oreille attentive à la moindre information exploitable, il profitait de la nuit pour pour diffuser. Il faisait ainsi ses premières armes d’agent secret. Sondait-il pour un autre réseau de renseignements ? Les sources restent silencieuses sur ces contacts de fin 42 à mi-43. Ce qui est sûr, il y eut rapidement des soupçons sur ce Jean Montégui. Il fut d’ailleurs arrêté une « première fois » par la police espagnole et jeté en prison à peine deux semaines après son arrivée. Par crédulité ou par sincère amitié, le chef de la police de Madrid le mit en résidence surveillée à Saragosse avant d’être définitivement libéré en avril 1943. Cela ne freina en rien sa volonté de poursuivre son combat. Jacques Ehrenkranz, rencontra par l’intermédiaire de l’ambassade américaine dans la capitale espagnole un homme qui, comme lui, voulut rejoindre la France libre via la péninsule ibérique, Emile Meyran, futur chef du réseau NANA. Arrêtons-nous sur cet ancien ingénieur chimiste et la création de ce service de renseignements fin juin 1943 qui dépendit de l’OSS américaine au service des Alliés.
Emile Meyran est né le 1er avril 1910. Il était le troisième enfant (sur six, cinq garçons et une fille) d’un commerçant de Paris. Il fit de brillantes études, baccalauréats ès lettres et ès sciences en poche, puis six années dans le supérieur avec une licence ès sciences à la faculté et un diplôme d’ingénieur à l’Institut de chimie de Paris. Il tomba gravement malade entre 1930 et 1932, au moment de faire son service militaire. Il l’effectua dès sa guérison en 1932/1933 dans un bataillon d’artillerie. Il poursuivit sa formation militaire dans la réserve, deux semaines en 1935 et en 1938. Sa carrière professionnelle était toute aussi brillante. D’abord auxiliaire à la compagnie des Eaux de Paris entre 1933 et 1935, il devint ingénieur à la compagnie française de raffinage (pétrole) à Paris. Lorsque la France déclara la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, Emile Meyran a 29 ans, célibataire. Il fut affecté le jour même à la 611e compagnie du PMA (Parc Munitions Artillerie).
Du 11 au 27 mai 1940 il était sur les fronts Belgique et Nord, puis sur le front de la Somme jusqu’au 8 juin. Il échappa à l’encerclement et donc au sort du million de prisonniers de guerre français parqués dans des stalags ou oflags du Reich. Emile fut officiellement démobilisé le 4 aout 1940 au centre de Terrasson en Dordogne.
Pendant les premiers mois de l’occupation, il tenta de rentrer dans un réseau de Résistance constitué, en vain. Il décida alors de s’engager dans les Forces Françaises Libres en Afrique du Nord après le débarquement des alliés en 1942. Direction : l’Espagne. Et qui contacta-t-il pour franchir la frontière ? Lisette, je vous le donne en mille, la comtesse Margot ! C’était son directeur de la compagnie Française des pétroles (futur Total), Jules Mény (1890-1945, mort à Dachau, déporté le 13 aout 1943. Il fut arrêté par la Gestapo avec une vingtaine de hauts fonctionnaires[3]) qui lui présenta mademoiselle de Gramont. Tout se tient n’est-ce pas ? Mais poursuivons l’itinéraire d’Emile qui va bientôt croiser celui de votre père.
Encouragé par le S.R. Air (Service des Renseignements de l’armée de l’Air française devenue clandestine à cette époque) commandé par Jean Mazou (alias André et Cazenave) Emile Meyran (alias Jes pour le S.R.) franchit la frontière espagnole entre Saint-Jean de Luz et Rentaria[4] avec trois camarades par la ligne habituelle du passeur de Katelina en avril 1943, au moment où votre père quittait sa résidence surveillée de Saragosse. Prévenu par Margot, l’ambassadeur américain à Madrid, Jack Pratt, le pressentit pour créer un réseau de renseignements en Espagne, validé par le responsable du S.R. en Espagne, Pierre Malaise (attaché de la Croix Rouge française en Espagne qui lui servait de couverture).
Sachez, Lisette, que l’Etat-major de l’agence de renseignement américaine OSS (Office of Strategic Services) en Europe se trouvait à Madrid dont le chef opérationnel était le colonel Franck Schoonmaker qui connaissait votre papa. En 1943, cela arrangeait bien les caisses de la résistance française de confier et faire financer un groupe de renseignements en Espagne par les deniers américains. Le B.C.R.A. donna son accord pour la création d’un réseau nommé officiellement « NANA – OSS » classé dans la section américaine « MEDUSA ».
L’ambassadeur Jack Pratt sollicita donc Emile Meyran, désormais alias Milly, pour monter ce réseau. C’était dans ces semaines d’avril-mai 43 qu’il rencontra pour la première fois votre père. La mission de Meyran : créer et diriger une chaîne de renseignements indépendante des autres chaînes Alliées, quelles qu’elles furent ! Sa zone devait couvrir une ligne qui allait de l’estuaire de la Gironde jusqu’à la frontière Italienne, y compris toute la côte méditerranéenne et la Vallée du Rhône, et bien-sûr l’Espagne, source unique du financement du Réseau et centrale des informations récoltées. Toute au long de son activité, le réseau reçut 3 500 000 francs. En juin 1943, Emile Meyran retourna clandestinement en France et commença sa prospection vers des adresses confiées par les agents américains mais qui ne donnèrent rien. Il s’appuya alors sur Jean Mazou qu’il contacta et retrouva à Pau. Il fut également épaulé par Jean Sauvage, alias Pierre, et Lucien Pardimène. Ils devinrent ses 3 adjoints. Il créa une boîte aux lettres centrale chez Gaston Berdance au 13 rue Matthieu Lalanne, en juillet et aout 43, déplacée ensuite chez Lucien Pardimène, 5 rue du Parlement, toujours à Pau. Emile Milly Meyran nomma des chefs de secteur. En voici une liste dressée le 22 février 1945, complétée par mes soins en recoupant d’autres documents du carton d’archives GR 17 P 175. Nous retrouvons votre père comme chef du secteur Espagne ; et comme sous-chef, l’identité d’un homme dont vous avez souvent entendu parler : Serge de Gassion, née en Haïti, alias Papou, qui devint après la guerre consul d’Haïti à Seville.
Secteur Espagne : chef Jacques Ehrenkranz ; s/chef Serge de Gassion.
Secteur BAYONNE-BORDEAUX-PAYS BASQUE : chef Pierre Bacqueyrisses alias Bourgeois ou Résurrection ; s/chef docteur Edmond Spéraber, une B.P (Boite postale) à Saint-Jean de Luz.
Secteur TOULOUSE-PAU : chef Jean Haurie alias Robert ; s/chef Jean Chaubert
Secteur MEDITERRANÉE OCCIDENTALE : chef jusqu’en novembre 43, René Despax (Lieutenant-Colonel dans l’aviation), une B.P. à Pau, puis Raoul Michel alias Polo et Marchand.
Secteur MARSEILLE : chef Robert Cauvet alias Savon 1 (jusqu’en février 1944), puis Jean Perruchet alias Savon 2.
Secteur TOULON : chef Jean Bergez alias Marine 1 (jusqu’en février 1944) puis René Thibault alias Marine 2.
Secteur NICE : chef R. Sauphar alias Fleur 1(jusqu’en février 1944) puis Valensole Dormois alias Fleur 2 et Williams.
Secteur VALLÉE DU RHÔNE : chef « Noël » [était encore déporté en Allemagne lorsqu’Emile Meyran dressa cette liste en février 1945. Il n’a jamais su son vrai nom].
Secteur CAHORS-MONTAUBAN-VICHY-CENTRE plus secteur ORLEANS à partir du 1er mars 1944 : chef Maurice Défenin alias Garonne.
Les chefs de secteur recrutaient eux-mêmes leurs agents. Ces derniers fournissaient des renseignements à leur chef qui déposait les informations dans une boite postale relevée par des agents féminins qu’envoyait Milly à des jours fixés. Ces renseignements parvenaient à la boite centrale de Pau où ils étaient étudiés, épluchés, vérifiés. Ensuite, les infos étaient envoyées par un agent de liaison sur une boite postale à Saint-Jean-de-Luz. Un passeur les remettait à un autre agent de liaison en Espagne qui les livrait au service américain des essences à Bilbao, puis transférées vers l’ambassade de Madrid. D’après Emile Meyran, il y eut environ 160 agents dans son réseau avec différents statuts :
- P1 (Agent de renseignement ou responsable qui travaille pour la résistance d’une manière habituelle),
- P2, comme votre papa, (Agent de renseignement ou officier responsable qui travaille en permanence pour la résistance),
- P0 (Agent répertorié qui travaille pour la résistance occasionnellement).
Pour le réseau NANA, il mit sur pied 4 lignes de liaisons vers l’Espagne dont le principal passeur, et membre du réseau fut un homme extraordinaire que Jacques connut bien aussi : Florentino Goicochea.
De la boîte centrale de Pau, le courrier était acheminé 1 fois par semaine (2 fois par semaine en novembre et décembre 1943) par ces 4 lignes, au péril des agents :
- Saint-Jean-de-Luz / San Sébastien / Madrid.
- Bayonne / San Sébastien / Madrid.
- Sarre / Verra / San Sébastien / Madrid.
- Puigcerda / Bourgmadame / Barcelone.

Carte réalisée par l’auteur de l’article à partir d’une capture d’écran sur Google Maps.
En septembre 43, Emile Meyran emporta un émetteur récepteur en Espagne pour maintenir le contact avec Madrid mais il ne marcha jamais. La puissance d’émission était insuffisante. Le chef du réseau NANA traversa 14 fois (7 allers et retours en moins d’un an) la frontière franco-espagnole (dont la dernière fois en mars 1944 quand il fut chargé d’étendre le réseau entre St-Malo et Orléans). Chaque secteur avait pour objectif de fournir toutes sortes d’informations militaires allemandes : minage des zones côtières, fortifications, armements, identification des unités, transports de matières premières nécessaire à l’économie de guerre, etc… Mais regardons de plus près ce que votre père et les agents sous ses ordres firent comme opérations, révélées dans ses archives.
Inutile de vous préciser, Lisette, le rôle incontournable de Jacques Ehrenkranz (Jean Montégui), alias Jaime, dans ce réseau de renseignement. Le prénom Jaime, répandu en Espagne, vient de l’hébreu ya’aqob, «que Dieu favorise». Il est l’équivalent de notre Jacques. Il va s’en dire que le choix du pseudo de votre père était tout sauf anodin !
Jaime avait la responsabilité de la répartition des fonds en espèce mis à la disposition de l’ambassade américaine et de leurs transferts en France pour les besoins du réseau NANA, voire d’autres maquis français. Votre papa, entre juillet et octobre 1943, traversa trois fois dans les deux sens la frontière avant son arrestation. Il risquait sa vie chaque jour. Lui et ses hommes devaient acheminer le courrier. Avec l’agent Émilien Ferdinand Dumanois, ils surveillaient le trafic de la frontière. Ils fournissaient des papiers légaux espagnols grâce à un autre de ses agents, Emmanuel Gilbert. Jaime et son groupe ont fourni des renseignements très importants sur les mouvements de la Gestapo, les approvisionnements de l’ennemi en wolfram, en minerai de tungstène et en pyrites de fer venant d’Espagne et dirigés vers Bayonne. Il était en contact avec le chef de ce secteur, Pierre Bacqueyrisses. Jacques Ehrenkranz et ses hommes ont permis aussi d’avertir la Résistance d’actions programmées par la Gestapo en France.
Une des prouesses de votre papa et de son ami (et sous-chef de secteur) Serge de Gassion fut le vol de documents dans le coffre d’un camp ! Jaime avait recruté deux secrétaires du Colonel Ortega qui commandait le contrôle de la frontière franco-espagnole. L’officier détenait des documents importants saisis sur un contrebandier. Les deux secrétaires avaient à disposition les clés qui ouvraient ce coffre. La nuit, ils retiraient ces documents pour les examiner et les photographier chez Gassion qui avait une adresse à San Sebastien.
Dans son rapport rédigé en 1945, Emile Meyran écrivit : malheureusement, tous ces agents d’Espagne ont été arrêtés à la suite d’une dénonciation en novembre 1943.
Chère Lisette, nous continuerons dans une prochaine lettre, ce que révèlent ces archives concernant l’arrestation de votre père et de ses agents entre octobre et novembre 1943.
Shalom, Stéphane.
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