naufragées du convoi n°51 (6 mars 1943)

Une fille de la région parisienne, une petite-fille de Gironde et un neveu de la Côte d’Azur ont en commun un parent juif déporté de France dans le convoi n°51 du 6 mars 1943. Ils m’avaient sollicité après avoir lu un de mes articles évoquant ce transport vers les camps de Sobibor et de Majdanek et souhaitaient mon aide pour retrouver des traces en plus du peu qu’ils savaient ; des bribes de conversation relayées au sein de leurs familles, l’une sur son père, l’autre sur son grand-père, le dernier sur son oncle.
Les premiers contacts eurent lieu il y a quatre ans pour le neveu, deux ans pour la petite-fille et il y a deux mois pour cette dame de 87 ans afin de raconter à ses petits-enfants l’histoire de son papa, de sa maman et de la jeune fille qu’elle était pendant l’Occupation.
J’ai accepté bien évidemment d’apporter mon soutien à leurs démarches en travaillant sur des archives que je consultais, combinées aux travaux récemment publiés par Serge Klarsfeld sur ce convoi.
Après ce patient travail de recherches, de correspondances et d’écriture, voici trois récits, trois vies naufragées dans le convoi n°51 que j’ai tenté de raconter au mieux pour leur rendre hommage. Trois noms qui ne sont pas que des mentions sur la liste des Morts en déportation, mais trois hommes qui ont été aimés, qui ont espéré, qui ont lutté et qui ont péri dans les feux haineux des camps de la mort nazis.
Trois noms cités lors d’une commémoration ou noms gravés sur un pavé de Mémoire. Puissent Marcus Levy, Léon Rieger et Benjamin Szpiro avoir aujourd’hui leur nom en haut d’un récit de vie.
Notes aux lecteurs : pour accéder aux récits, cliquez sur le titre .
Et c’est la dernière fois que j’ai vu mon père…
Mardochée-Marcus Levy
1901-1943

Quelques grammes d’humanité retrouvée
Léon Rieger
1922-1943
Avec le temps… tout ne s’en va pas
Benjamin Szpiro
1923-1943