A toi, pour qui je porte le nom

Nicole Zimeliovitch 1932-1942 [Collection particulière, famille Zimeliovitch/Tavlitzki]

Le récit qui va suivre est le fruit de six années de recherche depuis que Nicole Gilbert-Davidson m’ait contacté pour l’aider à en savoir davantage sur le destin d’une cousine de sa mère qui a péri pendant la Shoah. Nicole, née juste après la guerre, porte le prénom que lui attribua sa maman Jeanne, en mémoire de la petite cousine : Nicole Zimeliovitch, déportée à l’âge de 10 ans à Auschwitz dans le convoi n°35 du 21 septembre 1942 avec sa mère (Emma/Necha), une tante (Berthe Tavlitzki) et une autre cousine (Jacqueline Tavlitzki).

Nicole Gilbert-Davidson vit aux Etats-Unis depuis une quarantaine d’années. L’un de ses cousins, Pierre Spielvogel, lui avait fait écho de mes travaux quand ce dernier m’avait sollicité en 2016 pour des recherches sur son père, Elie, déporté dans le convoi n°51 du 6 mars 1943, réussissant à s’évader du train avant le passage de la frontière du Reich nazi, et sur son oncle Félix, assassiné à Auschwitz le 12 août 1942 (Cf. articles publiés en 2017).

Dès nos premiers échanges par mails et nos rencontres à Paris en 2017 et 2023, une sincère et durable amitié s’est tissée entre Nicole et moi. Je lui avais fait la promesse, après mes recherches, d’écrire un récit relatant tout ce que j’avais pu tirer des archives et des témoins.

Et des récits écrits sur ce site, avec l’exigence de la démarche scientifique et historique, j’en ai publié une bonne centaine depuis plus de 10 ans. Sans m’en départir, j’ai voulu toutefois pour Nicole, pour ses enfants et petits-enfants, écrire d’une manière un peu différente, avec des flashbacks dans le temps entre le présent du chercheur-historien (personnage fictif, mais que vous reconnaitrez sans aucun doute), et le passé des membres persécutés de la famille de Nicole pendant la Shoah. J’ai voulu me mettre à la place des enfants-ados d’aujourd’hui et à venir de la famille Zimeliovitch-Tavlitzki qui voudront un jour connaître leurs racines, l’histoire de leurs aïeuls et leurs permettre une lecture plus accessible qu’un article spécifiquement scientifique.

J’espère avoir pu y arriver, à eux et aux lecteurs d’en juger.

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About Stéphane Amélineau

Professeur documentaliste : Lycée ITG Val-de-Beauté à Joinville-le-Pont (94 - Val-de-Marne) de 1994 à 2001. Lycée Françoise Cabrini à Noisy-le-Grand (93 - Seine-Saint-Denis) de 2001 à 2007. Lycée de Saint-Rémy à Soissons (02- Aisne) de 2007 à 2018. Collège-Lycée Saint-Joseph à Château-Thierry (02 - Aisne) depuis 2018.
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2 Responses to A toi, pour qui je porte le nom

  1. Avatar de Hoszwalb Hoszwalb dit :

    J’ai trouvé très bien tant pour le contenu que pour la forme
    Suggestions : ajouter un arbre généalogique
    Remaques : Pour la vie politique et associative avant 1914 :
    – C’est un peu anachronique de parler de communisme avant les années 20
    Le sionisme est repandu de manière très minoritaire mais fait paraître un journal en yiddish et a créé une société de secours mutuel.
    – Les sociétés d’originaires (landsmanshaften) fleurissent surtout dans les années 20 et 30;avant les immigrés juifs se regroupaient dans des sociétés de secours mutuel ayant une base religieuse suivant le rituel suivi ( 1ere société 1856 ), une base professionnelle dans les années 1880 (ex société des casquettiers ), mais surtout une base de proximité géographique à Paris (la société fondée par les menuisiers devient  » l’humanité des travailleurs du onzième arrondissement » ), les sociétés d’originaires étaient alors minoritaires.

  2. Avatar de ZIMELIOVITCH olivier ZIMELIOVITCH olivier dit :

    Merci Stephane

    Pour :  » a toi pour qui je porte le nom  »

    Olivier ZIMELIOVITCH

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