Cet enfant, aurait eu 11 ans le 6 juin 1944, 91 ans le 6 juin prochain mais les nazis et leurs collaborateurs en avaient décidé autrement. Pour la seule raison d’être né juif, le jeune Maurice Wajsfelner émit son dernier souffle de sa trop courte vie au côté de sa tante Chaja dans l’une des chambres à gaz de Birkenau le 6 février 1944, à l’arrivée du convoi n°67 parti de Drancy. Son père, sa mère et son grand frère l’avaient précédé un an et demi plus tôt où tous périrent en 1942 et 1943.

En 1990, grâce aux premiers travaux de recherches sur la famille Wajsfelner par Dominique Natanson, alors professeur d’Histoire, aujourd’hui à la retraite, le collège de Cuffies (proche de Soissons) se rebaptisa : collège Maurice Wajsfelner.

Dans la perspective des 80 ans de la mort de Maurice, le principal, monsieur Tourneux m’avait contacté pour que je vienne raconter à tous ses élèves de 3e l’histoire de jeune garçon avec un temps de commémoration par un hommage devant tous les élèves aux côtés du maire de Cuffies et des membres du Souvenir Français. Et cette journée du 6 février 2024 fut très émouvante, de par l’attitude exemplaire des jeunes et leur écoute attentive à mon récit pendant deux heures.

Je remercie chaleureusement monsieur Tourneux pour son soutien et son énergie à me faire venir en ce jour de Mémoire pour Maurice Wajsfelner, et à travers lui, toutes les victimes de la Shoah ou du racisme sous toutes ses formes, en tout temps et en tout lieu. Merci également aux professeurs qui ont consacré deux heures dans l’emploi du temps des élèves pour m’écouter, me questionner et à toute l’équipe technique pour m’accueillir avec attention et préparer la salle ma conférence.